Un étiquetage uniforme pour l’électroménager

L’étiquette énergétique calédonienne, au même format que l’étiquette européenne, sera apposée sur les appareils importés hors de l’UE, aux côtés de celle du pays d’origine.
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Le gouvernement a examiné un avant-projet de loi du pays portant sur les normes des équipements électroménagers et électroniques afin de favoriser l’efficacité énergétique. Dès cette année, une étiquette énergétique calédonienne permettra de guider les consommateurs vers les appareils les moins gourmands en énergie, quelle que soit leur provenance.

Lave-linge, micro-ondes, lave-vaisselle, téléviseurs… Près de 80 % de l’électroménager et des appareils électroniques importés en Nouvelle-Calédonie viennent d’Europe et sont étiquetés selon les normes de l’Union européenne (UE), bien connues des consommateurs (A+, A, B, C…). Le reste provient essentiellement d’Australie et d’Asie. Ces équipements comportent une étiquette énergétique dont les règles diffèrent en fonction de leur pays d'origine. Pour ces appareils, le texte examiné le 17 avril par  le gouvernement, propose d’apposer une étiquette énergétique calédonienne, similaire au format de l’étiquette européenne, en complément de celle du pays d’origine. « Le consommateur disposera ainsi d’une information uniforme sur la performance énergétique de l'équipement, quelle que soit sa provenance », indique Nicolas Metzdorf, membre du gouvernement chargé de l’énergie.

Les distributeurs disposeront d’un outil afin de transposer les performances d’un appareil australien ou asiatique selon les règles d’étiquetage européennes (à droite).
Les distributeurs disposeront d’un outil afin de transposer les performances d’un appareil australien ou asiatique selon les règles d’étiquetage européennes (à droite).

Maîtrise de l’énergie

En parallèle, le fournisseur qui souhaitera introduire sur le marché calédonien des équipements électroménagers et électroniques devra s'assurer que les produits répondent à une norme d'efficacité énergétique dans leur pays d'origine, en se référant notamment à la documentation technique du fabricant.

« Ces mesures s’inscrivent dans le cadre du Schéma pour la transition énergétique de la Nouvelle-Calédonie, rappelle le porte-parole du gouvernement. L’objectif est de diminuer la consommation énergétique des foyers, mais aussi de réduire la facture d’électricité des consommateurs ». L’étiquette énergétique calédonienne devrait fleurir dans les rayons après son adoption au Congrès dans le courant de l’année 2018.

Fin des ampoules à incandescence et halogènes

Dans la même lignée, le gouvernement propose d’interdire à l’importation les ampoules à incandescence ou halogènes*. « Ces ampoules sont hautement énergivores. Elles transforment seulement 5 % de l'énergie en éclairage, le reste se perdant en chaleur, explique Nicolas Metzdorf. Leur interdiction contribuera à atténuer la hausse de la consommation en électricité observée le soir, principalement en raison de l’éclairage ». Cette mesure entrera en vigueur au 1er janvier 2020, en accord avec les importateurs et les distributeurs, afin de leur laisser le temps de s’adapter.

Exemples d’ampoules à incandescence ou halogènes qui seront interdites à l’importation. * excepté pour des usages professionnels ou spécifiques (automobile, industrie, photographie, médical etc.)
Exemples d’ampoules à incandescence ou halogènes qui seront interdites à l’importation. * excepté pour des usages professionnels ou spécifiques (automobile, industrie, photographie, médical etc.)

 

Protéger la couche d’ozone
Autre point inscrit dans cet avant-projet de loi du pays : interdire l'importation d'équipements contenant des substances nocives pour la couche d’ozone, comme les fluides frigorigènes des équipements de froid et de climatisation. Substance particulièrement visée, le R 22 est banni de l’Union européenne depuis 2009. La liste des équipements concernés par l’interdiction d’importation, ainsi qu’une liste des substances prohibées seront fixées par arrêté du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.