L’aléa amiante environnemental

Le contexte géologique de la Nouvelle-Calédonie induit notamment la présence d'amiante dans le milieu naturel (amiante environnemental), avec des conséquences sanitaires vis-à-vis des populations et des travailleurs exposés. 

Les différentes études géologiques menées sur le sujet ont permis de circonscrire la présence de minéraux fibreux à certains contextes géologiques particuliers. Dans l’ensemble, trois grandes unités géologiques sont identifiées comme problématiques : 

• les roches ultrabasiques. Ces roches qui couvrent une grande partie de la Nouvelle-Calédonie (massif du Sud, massifs miniers de la côte Ouest et de la côte Est) sont susceptibles de contenir plusieurs espèces de serpentine (chrysotile ou antigorite) ou amphiboles (trémolite et anthophyllite) fibreuse ;
• le prisme métamorphique du Nord. Dans ces roches qui s’étendent le long de la côte Nord-Est, de Touho à la presqu’île de Pam, de nombreux faciès de serpentinite à chrysotile et antigorite existent, ainsi que des roches riches en actinolite, une amphibole fibreuse ;
• l’unité métasédimentaire de la Boghen. L’action du métamorphisme sur les micaschistes et les serpentines a permis l’apparition d’amphiboles fibreuses de type trémolite, en plus des chrysotile et antigorite présents dans les serpentinites. 

Les actions menées

Le service géologique de la DIMENC intervient à double titre pour : 

• améliorer et diffuser les connaissances, par des études, des actions de sensibilisations et de formation ;
• appuyer les politiques publiques, notamment par du conseil et de l’expertise, de la réglementation et la remédiation. 

Le service s’est doté de tout l’équipement nécessaire à la manipulation et la préparation d’échantillons amiantifères, avant une observation au microscope optique à lumière polarisée (MOLP) selon une procédure interne.
En complément, ces préparations peuvent amener à l’utilisation d’outils analytiques comme le microscope RAMAN (IRD Nouméa), les microscopes électroniques à balayage (MEB) et à transmission (MET) à l’Université de la Nouvelle-Calédonie, au BRGM, ou vers des laboratoires métropolitains accrédités.

Parmi les études menées, on peut citer : 

• typologie et protocole d’échantillonnage des occurrences naturelles d’amiante en Nouvelle-Calédonie : cette étude, menée avec le BRGM, a permis de qualifier et de recenser les faciès géologiques potentiellement amiantifères que l’on retrouve en Nouvelle-Calédonie. En complément, l’atlas des occurrences et des types de fibres d’amiante sur mine, mené dans le cadre du CNRT, fait un focus en particulier sur les péridotites, roches hôtes des minéralisations en nickel. (voir documents à télécharger).
• Pistes non revêtues de Nouvelle-Calédonie : une méthode géophysique de détection des problématiques amiantes sur les pistes non revêtues de la Grande Terre a été développée et mise en œuvre.